Le complexe Drosera spatulata et comparaison avec quelques espèces de rossolis à rosette
(Robert Gibson)
Traduit par Philippe NAMOUR.
Fleurs de Drosera spatulata
(Photos S. Lavayssière)
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"Australie"
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"Hairy Sepals"
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"Mt Bartle Frere"
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Drosera lovellae
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Drosera spatulata, Cairns,
Nord Queensland australien.
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(Photos : S. Lavayssière)
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Introduction
Cet article a pour objectif de décrire quelques formes cultivées de Drosera
spatulata ainsi que certaines espèces de rossolis à rosette, parfois confondues
avec le droséra spatulé. Ces descriptions se fondent sur un ensemble de
sources : observations de plantes vivantes, dans leur biotope ou en culture,
quelques informations publiées et l'étude d'herbiers. Vu le grand nombre de
Drosera vivaces à rosette, et leurs diverses formes, ce texte ne prétend pas à
l'exhaustivité. Il s'agit plutôt d'amorcer une recherche sur l'évaluation, ou la
confirmation du nom attribué à une plante cultivée.
I. Le complexe Drosera spatulata
Un bref exposé du complexe Drosera spatulata présentera le contexte de
cet exercice. Cette espèce colonise les marches occidentales de l'Océan
Pacifique, de la Nouvelle Zélande et de l'Australie au Japon, s'étendant à
l'Ouest jusqu'à Sumatra et la Péninsule malaise. Deux types de feuilles
coexistent sur cette vaste zone : le type étroit cunéiforme ou spatulé de la
forme "Kanto", et le type orbiculaire, à pétiole étroit et droit, des formes
"Nouvelle Zélande" et "Kansaï". Cette dernière, originaire du Japon central, est
issue d'une hybridation avec D. rotundifolia (Kondo, 1971), et en culture sa
semence est si prolifique quelle peut devenir envahissante. Les trois différentes
formes, selon Slack (1980), sont décrites plus en détails ci-dessous :
La forme "Nouvelle Zélande"

Drosera spatulata de Kopuati, Nlle Zélande
Cultivé par R. Gibson
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Cette forme, originaire de la Nouvelle
Zélande, produit typiquement une rosette
prostrée, large de 30 mm. Les feuilles ont un
pétiole caractéristique, étroit, à bord droit,
large de 2 mm, se terminant par un limbe
presque circulaire où la quasi totalité des
glandes pédonculées sont regroupées. La
forme des glandes périphériques est
sphérique à ovoïde. Le dessous de la feuille
présente une pubescence blanche, variable
mais souvent clairsemée et inégale, non
glanduleuse. La stipule triangulaire, à la base
de la feuille, est divisée en 3 lobes inégaux,
celui du centre est plus large avec un apex
pouvant se ramifier. La hampe florale a
typiquement une hauteur de 100 à 300 mm,
pouvant se réduire à 30 mm chez une variante.
Sa base forme une courbe faible à modérée
avant de se redresser et présente généralement une faible pubescence
blanche. Jusqu'à 20 fleurs naissent en racème unilatéral. Les cinq sépales,
longs de 2 mm, sont oblancéolés à obovales avec un bord irrégulièrement
denté, et couverts le plus souvent de petites glandes pratiquement sessiles.
Les cinq pétales blancs, déployés pendant quelques heures seulement, sont
obovales, à extrémité souvent tronquée, et peuvent atteindre 4 mm de long.
Aucune floraison rose n'est connue. Trois, parfois quatre styles, naissent de
l'ovaire, divisés pratiquement dès la base, puis ramifiés à l'apex en deux ou
trois segments portant les stigmates. Chaque fleur est invariablement pollinisée
et produit des graines noires, ovoïdes, de 0,5 mm de long pour un diamètre
maximum de 0,2 mm de diamètre, ornées d'environ 10 rangées d'alvéoles
allongées. Il existe de nombreuses variantes géographiques de cette forme (B.
Salmon, 1999, com. pers.).
La forme "Kanto"
Cette forme, aux étroites feuilles cunéiformes, presque totalement couvertes
de glandes pédonculées collantes, est présente du sud-est australien jusqu'au
Japon central. Aussi en existe-t-il plusieurs variantes géographiques qui seront
détaillées après une description générale de la forme type. La rosette a
typiquement 25 à 40 mm de diamètre, avec d'étroites feuilles spatulées, au
pétiole s'élargissant progressivement du centre de la rosette en un limbe ovale.
Les glandes pédonculées couvrent pratiquement tout l'endroit de la feuille. Les
glandes périphériques, au sommet de pédoncules plus longs, sont rondes à
faiblement ovoïdes. Des poils blancs, non glanduleux couvrent l'envers de la
feuille, particulièrement vers le centre. La stipule est de forme similaire à celle
de la forme "Nouvelle Zélande" et d'une importance variable parmi les feuilles
en croissance. La hampe florale, filiforme, modérément courbée à la base, est
parsemée de poils blancs, clairsemés, et de rares et courts pédoncules
glanduleux ; elle forme parfois une fourche près de l'apex, portant le nombre
ordinaire de 5 fleurs, en racème unilatéral, à 20 fleurs. Les cinq sépales, de
forme lancéolée à ovale, longs jusqu'à 2 mm, ont une extrémité pointue à
arrondie, pouvant être irrégulièrement dentelée et une surface parsemée de
glandes éparses pratiquement sessiles. Le fait que les sépales restent
couramment ouverts après la fermeture de la fleur, ne protégeant pas ainsi la
maturation du fruit, constitue une intéressante caractéristique de cette forme.
Les pétales sont blancs ou roses, obovales, long de 3 mm et généralement à
extrémité tronquée. L'extrémité des segments du style est diversement divisée
mais les graines sont identiques à celles de la forme "Nouvelle Zélande".
Drosera "Kanto" en Australie
En Australie orientale, les variations les plus évidentes concernent la couleur
des pétales, la forme de la feuille, la hauteur de la hampe florale et sa pilosité,
le nombre de styles et le degré ultime de divisions du style en segments. Si la
couleur rose ou blanche des pétales et le nombre de segmentations du style
ne semblent pas significatifs d'un point de vue taxonomique, le second point
fut toutefois utilisé pour définir Drosera lovellae, de l' le Fraser, avec ses quatre
styles au lieu des trois plus typiques (Bailey, 1893). Dans le même ordre
d'idée, des populations présentant majoritairement des feuilles étroites
cunéiformes, peuvent voisiner avec des populations aux feuilles franchement
spatulées, comme à Beerwah, dans le Queensland. La taille de la rosette est
variable selon le milieu. Là où le sol est inondé par quelques mm d'eau, les
rosettes peuvent atteindre 80 mm de diamètre. Elles retournent à une taille plus
typique après la baisse de la nappe phréatique.
Il existe une collection référence de Drosera spatulata près de Southport, au
Sud-Est de la Tasmanie. Dans le Sud-Est du Queensland, un certain nombre
de variantes furent recensées. Cela inclut D. lovellae, mentionné plus haut,
comme des plants aux plus longs pétales et aux segments terminaux s'étalant
largement, ainsi qu'une variante particulière aux larges fleurs roses, avec une
courte hampe et des sépales qui portent une pilosité glanduleuse laineuse.
Drosera "Kanto" en Asie du Sud-Est
Drosera spatulata semble très localisé à l'Asie du Sud-Est et est plus
fréquemment recensé en montagne qu'en zones côtières. Quelques variations
sont rapportées dans la littérature comme : «les spécimens de Sumatra et des
Philippines diffèrent légèrement de ceux du Mont Kinabalu par des pétales ovales,
non pointus avec une faible crénelure vers leur extrémité, de plus larges bractées
et une inflorescence aux rares glandes globuleuses. Les styles se divisent parfois
une seconde fois mi-hauteur» (van Steenis, 1953, p.379).

Drosera spatulata «sp. 8 Borneo»
Cultivé par S. Lavayssière
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Une forme minuscule de D. spatulata est en
culture depuis quelques années sous le nom de
Drosera "Sp. 8 Bornéo". Les feuilles spatulées ont
jusqu'à 5 mm de long et 3 mm de large près de
l'extrémité ; la stipule n'est pas aussi importante
que sur les autres formes. Les hampes florales
présentent quelques glandes à courts pédoncules,
éparses près de l'apex, et peuvent atteindre 30 mm
de haut, avec une à trois fleurs à pétales roses. Les
fleurs autofécondantes produisent en abondance
des graines viables, ovoïdes et noires, ornées de
10 à 15 lignes d'alvéoles allongées.
Drosera "Kanto" au Japon
L'aire de la forme "Kanto" s'étend des îles Kyushu et Shikoku jusqu'au
Honshu central (J. Seno, 1999, com. pers.). Cette forme semble très proche de
la majorité des formes d'Australie orientale, toutefois les extrémités de leurs
styles ne présentent généralement qu'un début d'étalement ou sont divisées en
segments (Kondo & Kondo, 1983, p.73).
La forme "Kansaï" = D. tokaiensis

Drosera spatulata «Kansai»
Cultivé par P. Sibille
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La forme "Kansaï" est endémique aux Shikoku et Honshu méridional (J.
Seno, 1999, com. pers.). Cette forme produit une rosette pouvant atteindre
35 mm de large, au limbe nettement spatulé. Le pétiole, glabre, étroit et aux
bords droits, d'une épaisseur habituelle de 1,0 à 1,5 mm, se termine
brusquement en un limbe presque circulaire regroupant la quasi totalité des
glandes pédonculées piégeuses d'insectes. Les glandes rouges des
pédoncules les plus longs, situées en bordure, sont sphériques à légèrement
ovoïdes. L'envers de la feuille présente, particulièrement au centre, une
pubescence irrégulière, blanche et non glanduleuse. La stipule est étroite,
triangulaire et divisée inégalement en trois segments. Les hampes florales, à la
base modérément à fortement courbée, sont munies de glandes éparses, à
court pédoncule, et ont leur base garnie de rares poils plus longs et blancs,
non glanduleux. Les pétales sont toujours roses
(Slack, 1980). Sépales et graines sont
pratiquement identiques de ceux de la forme
"Kanto", toutefois on ne connaît pas à la forme
"Kansaï" de fleurs à quatre styles. Les extrémités
des segments des styles sont faiblement
épanouies à légèrement bifurquées.
La forme "Kansaï" à été décrite en tant
qu'espèce : D. tokaiensis (Nakamura & Ueda,
1991). C'est une forme intéressante qui semble
être un hybride maintenant fertile, entre D.
spatulata forme "Kanto" et D. rotundifolia.
Les caractéristiques clef de Drosera
spatulata sont : feuilles cunéiformes à
spatulées ; glandes périphériques
rouges, rondes à légèrement
ovoïdes ; stipule trilobée,
relativement bien développée,
émergeant au-dessus des feuilles en
développement ; envers des feuilles
présentant une pubescence éparse,
blanche, concentrée sur la partie
médiane ; hampe florale fine
présentant une courbe modérée à
forte à sa base, une pubescence
éparse blanche et des glandes rouges
sur pédoncule court ; sépales avec peu
de glandes pièges, sur pédoncule
court ;3 styles fourchus depuis la base
et variablement divisés au sommet
en 2 à 3 segments ; fruit plus court
que les sépales et souvent exposé
pendant sa maturation, du fait du
retournement des sépales vers
l'arrière ; graines ovoïdes noires de 0,2-0,3 mm de long et 0,10-0,15 mm
de diamètre, ornées de 10 à 15 rangées d'alvéoles allongées.
II. Description de droséras à rosette apparentés
Plusieurs espèces de droséras à rosette, souvent semper virens et vivaces
sont d'aspect très proche des formes de D. spatulata et délicates à dissocier.
C'est spécialement vrai des plantes en culture depuis parfois plusieurs
génération. L'identification est rendue plus difficile par le nombre limité
d'informations publiées, de qualité par ailleurs inégale. L'introduction de
nouvelles formes colorées ou géographiques et de lots de graines identifiés par
des noms de station, ne peut qu'ajouter à la confusion. L'attribution à une
plante du nom le plus pertinent nécessite l'observation de détails
caractéristiques, qui sont pour ce groupe de rossolis : la forme de la stipule, de
la feuille, l'extension des glandes pédonculées rétentrices, le type et le
développement de la pubescence à l'envers de la feuille, le degré de courbure
initiale de la hampe florale et son aspect, la forme des sépales et leur aspect,
la structure de la fleur, la forme et la taille des graines. Attribuer un nom à une
plante nécessite de vérifier de nombreux détails aussi une loupe ou l'accès à
un microscope à faible résolution sont-ils d'un grand secours. Notons au
passage que les monographies publiées sur nombre de rossolis à rosette
d'Afrique et d'Amérique méridionales, et, dans une moindre mesure de la
frange occidentale du Pacifique, omettent les espèces décrites ces 10
dernières années, voire plus. La clef de Schlauer (1996) est la plus complète
pour ce genre.
Une sélection d'espèces
D'une correspondance avec de nombreux producteurs de plantes
carnivores et de visites de collections autour du monde, il ressort que de
nombreuses espèces de rossolis sont couramment confondues avec D.
spatulata. Les traits distinctifs de chaque espèce, paraissent en gras dans la
description générale suivante :
Drosera affinis

Drosera affinis de J.R. Laundon (1959)
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Rossolis caulescent vivace d'Afrique
tropicale, D. affinis a une tige longue de
10 à 230 mm. Les feuilles spatulées,
pour la plupart dressées, sont arrangées
en spirale autour de la tige. Les pétioles
sont très minces, longs de 5 à 70 mm et
supportent un limbe étroit de forme
oblancéolée-oblongue à oblancéolée
sur lequel les glandes pédonculées
collantes se concentrent. L'envers de la
feuille est glabre ou porte rarement
quelques poils épars. La stipule a plus de
13 mm de long, est divisée en segments
triangulaires. Les hampes florales, dont
la taille peut atteindre 300 mm, sont
glabres et émergent horizontalement de la
tige avant de devenir droites. Elles portent
jusqu'à 13 fleurs en racème unilatéral,
portées par un pédicelle glabre ou
faiblement pubescent. Les sépales sont
oblongs-lancéolés, jusqu'à 5 mm de long
par 2 mm de large et de pilosité variable. Les pétales, blancs ou pourpres, ont
plus de 5 mm de long. Les 3 styles sont bifurqués pratiquement dès la base
mais sans autres divisions. Les graines, noir-brunâtre, sont fusiformes,
longues de 0,7 à 0,9 mm, avec une veinure réticulée organisée en crêtes et
sillons (Laundon, 1959).
Drosera aliciae

Drosera aliciae d'altitude
Cultivé par E. Green
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Largement cultivé, Drosera aliciae est parfois confondu avec D. spatulata,
mais c'est une espèce généralement plus vigoureuse, avec des feuilles plus
épaisses, approximativement
triangulaires ou fortement
spatulées, atteignant 60 mm
de long pour 10 mm de large
et garnies de glandes
pédonculées collantes sur
toute la moitié distale de leur
dessus. Les glandes
pédonculées marginales
sont nettement allongées.
L'envers du limbe est
totalement recouvert d'une
pubescence blanche,
modérément dense et non glanduleuse. La stipule triangulaire est divisée en
trois segments triangulaires inégaux dont les extrémités peuvent à nouveau se
diviser. L'épaisse hampe florale a une base notablement courbée et est
modérément à densément couverte de glandes rouges à courts
pédoncules jusqu'aux sépales ovales. Les larges fleurs roses, rarement
blanches, ont une structure à trois styles bifurqués pratiquement dès leur base,
chaque segment de style pouvant se diviser encore plusieurs fois depuis le
milieu jusqu'à l'extrémité. Les graines sont étroites, fusiformes, brunes ou
noirâtre-brun, mesurent de 0,5 à 0,6 mm de long pour un diamètre maximum
de 0,1 mm (Exell & Laundon, 1956). Cette espèce varie sur son aire de
répartition (Sud-Ouest de l'Afrique du Sud) et semble former des intermédiaires
avec l'espèce étroitement apparentée D. natalensis.
Drosera arenicola
Ce rossolis vénézuélien existe sous deux formes, qui diffèrent
principalement par la hauteur de leur hampe et leur distribution géographique
(Maguire & Wurdack, 1957).
Drosera arenicola var. arenicola est un petit rossolis à rosette prostrée, aux
feuilles étroites spatulées longues de 9 à 14 mm, au limbe étroit et oblancéolé
porté par un pétiole à bord droit. L'envers du limbe est faiblement pubescent.
La stipule, pouvant atteindre 3 mm de long, est divisée en plusieurs segments
étroits et triangulaires. Les 1 à 3 hampes florales produites sont hautes de 10
à 20 mm, couvertes par d'abondants poils glanduleux très évidents, et
portent 1 à 4 fleurs blanches. Les sépales sont pointus et à bord lisse. Les
graines noires sont pratiquement globulaires, longues de 0,3 à 0,4 mm, et
ornées de nombreuses lignes verticales.
Drosera arenicola var. occidentalis a une rosette pratiquement identique,
avec des feuilles étroites et spatulées de 12 mm de long sur 2 mm de large.
Les hampes florales, couvertes de longs poils glanduleux, atteignent 20 à
80 mm de haut, et portent 3 à 10 fleurs blanches. Ses sépales sont moins
pointus que ceux de la variété précédente et ont un bord finement dentelé.
Les graines des deux variétés sont identiques.
Drosera brevifolia
Drosera brevifolia est un rossolis à rosette des Amériques en végétation
l'hiver, poussant souvent comme une annuelle ou repartant de racines
persistantes. Cette espèce est caractérisée par d'étroites feuilles cunéiformes
entièrement couvertes de pédoncules glanduleux collants sur les deux
faces (ceux de l'envers étant courts), l'absence de stipule, des hampes
florales droites dès la base, modérément à densément couverte de
courtes glandes collantes. La plupart des fleurs sont blanches mais des
formes roses sont connues, et toutes ont des styles à six segments non divisés
à leur extrémité. Les sépales fermés protègent totalement la maturation du fruit.
Les graines, gris-noir, ovoïdes de 0,3 sur 0,1 mm de diamètre ont une
surface couverte d'environ 15 rangées longitudinales d'alvéoles allongées. Des
hybrides avec D. spatulata sont connus (I. Snyder, 1999, com. pers.).
Drosera burkeana

Drosera burkeana de Anon
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Compte tenu de son pétiole étroit à bords droits au limbe orbiculaire,
où sont concentrés les pédoncules glanduleux collants, Drosera burkeana
paraît proche des formes "Kansaï" et "Nouvelle Zélande" de D. spatulata. Les
rosettes prostrées mesurent généralement 30 à 40 mm. Une légère
pubescence blanche couvre
l'envers du limbe et la stipule
trilobée forme un petit cône sur
les nouvelles feuilles. La hampe
florale, à la base nettement
horizontale, est densément
couverte de glandes rouges,
collantes, sessiles ou à courts
pédoncules. Les étroites stipules
triangulaires et les sépales ovales
sont également couverts de ces
glandes rouges. Les fleurs, roses,
rarement blanches, s'ouvrent
brièvement le matin et les sépales
protègent la maturation du fruit.
Les graines sont ovoïdes, de
0,4 mm de long et jusqu'à 0,2 mm
de diamètre.
Drosera capillaris

Forme type de Drosera capillaris
Cultivé par B. McMorris
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D'après la forme des feuilles et leur
orientation, au moins deux formes de
D. capillaris sont identifiables dans le
milieu naturel. La plus répandue forme
une rosette prostrée de 50 mm de
large. Les feuilles spatulées ont un
pétiole à bord droit de 2 mm de
large et jusqu'à 20 mm de long,
s'élargissant en un limbe obovale sur
lequel se concentrent les glandes
rétentrices pédonculées. Une
pubescence blanche, sans glande, couvre le dessous du pétiole et le
tiers adjacent de l'envers du limbe. La stipule trilobée, de 3 mm de long, n'est
pas proéminente parmi les jeunes feuilles non déployées. La hampe florale est
faiblement courbée à la base. Cette forme se révèle la forme dominante des
Amériques.

Forme à feuilles érigées de Drosera capillaris
du sud-est des USA. Cultivé par R. Gibson
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Une forme plus grande, originaire de l'extrême Sud-est
des États-Unis, possède de plus longues feuilles,
initialement semi-érigées, au pétiole étroit, long en
moyenne de 30 mm et large de 1 mm, support à un limbe
obovale de forme et de taille similaire à celles de la forme
dominante. La distribution des poils, sous le pétiole et le
tiers proximal du limbe, ainsi que l'insignifiant
stipule trilobé, sont également identiques
à ceux de la forme dominante. Les
rosettes peuvent atteindre une largeur de
100 mm et deviennent fascinantes
quand, rouge foncé, elles brillent de
mucilage. La base des hampes florales
peut nettement se courber. A la vue de la
forme de la feuille et de l'architecture de
la rosette, cette forme pourrait être un
hybride introgressif entre D. capillaris et
D. intermedia, bien que la surface et la
forme de la graine soient typiques de D.
capillaris. Les deux formes subissent
dans le milieu naturel une dormance
estivale induite par la sécheresse pour réapparaître l'automne suivant à
partir des racines ou des graines.

Drosera capillaris "Georgia".
(Photos : R. Gibson)
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Hampe, fleur et graine sont identiques dans les deux formes. Les hampes
atteignent 250 mm de haut, et sont totalement glabres. Avec 1 mm de
diamètre, elles ont une structure plus solide que la plupart des rossolis à
rosette de taille comparable. Six à vingt fleurs apparaissent à l'extrémité de
pédicelles de 0,5 à 1,5 mm de long. Les bractées triangulaires sont étroites et
dépourvues de glandes. Les sépales sont lancéolés avec des bords lisses et
quelques glandes à court pédoncule disséminées à la base. Les trois styles
sont bifurqués pratiquement depuis la base et ne sont pas divisés à l'extrémité.
Après une floraison rose pâle, rarement blanche, les sépales recouvrent le
sommet de l'ovaire mais ils sont écartés par le fruit mûr lorsque sa taille
dépasse la longueur des sépales. Les graines sont ovoïdes, gris foncé,
d'une longueur approximative de 0,4 mm pour 0,1 mm de diamètre avec une
surface marquée par 8 à 14 rainures longitudinales.
Drosera dielsiana

Drosera dielsiana
Cultivé par Th. Carrow
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Drosera dielsiana est une espèce à rosette prostrée du Sud-Est africain. Les
feuilles spatulées, d'une longueur pouvant atteindre 50 mm, sont constituées
d'un pétiole s'élargissant et donnant naissance à un limbe obovale où se
concentrent les glandes pédonculées. La stipule, à la base de la feuille, est
longue de 2 à 3 mm et divisée en trois segments triangulaires. L'envers de la
feuille présente une pubescence blanche, éparse surtout sous le pétiole.
La hampe est fortement courbée à la base, elle présente une faible
pilosité de glandes collantes
rouges, pratiquement sessiles et
porte de 3 à 12 fleurs en racème
unilatéral. Les sépales ovales, à
extrémité obtuse, présentent un bord
irrégulièrement dentelé et quelques
glandes à court pédoncule. Les
pétales sont rose pâle et possèdent
trois styles bifurqués dès leur base
portant des segments dont les extrémités sont également fourchues. Une
graine ovoïde caractérise cette espèce, d'une longueur de 0,4 mm pour
un diamètre maximal de 0,2 mm et une surface finement rainurée (Exell &
Laundon, 1957).
Drosera esmeraldae

Drosera esmeraldae
Cultivé par I. Snider
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Espèce à rosette prostrée d'Amérique du Sud,
Drosera esmeraldae, a des feuilles dont la forme
ressemble superficiellement à celles de D.
burkeana. Les feuilles ont un pétiole étroit, à
bord droit de 20 mm de long sur 2 mm de large
qui s'élargit rapidement en un large limbe
presque orbiculaire de 8 mm de diamètre.
L'envers des feuilles est faiblement pubescent.
Le stipule est généralement étroitement solidaire
du pétiole avec une portion libre divisée depuis la
base en 5 et 6 étroits segments triangulaires.
L'architecture de la hampe, avec une base
faiblement courbée, des sépales à très petites glandes, et un fruit
mature excédant la longueur des sépales, est quasi identique à celle d'un
parent proche : D. capillaris. Toutefois les graines sont noires, brillantes,
étroitement oblongues à elliptiques, d'une longueur de 0,3 à 0,4 mm,
effilées aux deux extrémités et ornées d'environ 10 lignes verticales (Maguire &
Wurback, 1957)
Drosera kaieteurensis

Drosera kaieteurensis d'un herbier
(Mass & Westra 4268, 12XI1979)
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Drosera kaieteurensis est un autre petit
rossolis prostré du Vénézuéla et de Guyane
britannique (Maguire & Wurback, 1957). Il a
des feuilles spatulées, longues de 10 mm et
larges de 2 mm, avec un limbe
oblancéolé sur un pétiole étroit à bords
droits, et à port initial apparemment
semi-érigé. L'envers des feuilles présente
une pubescence blanche sur leur moitié
distale. La stipule, brune, d'une longueur
de 3 mm, est divisée depuis sa base en
environ 6 étroits segments
triangulaires. Les hampes érigées,
hautes de 80 mm, ont une couverture modérément dense de longs
pédoncules glanduleux et portent 1 à 4 fleurs largement espacées, dotées
de sépales fortement velus et de pétales blancs. Les graines, ovoïdes,
noires et brillantes, ont une longueur de 0,3 mm pour un diamètre de 0,2 mm
avec 8 à 12 rangées d'alvéoles. La photographie en page 17 de Kondo &
Kondo (1983) représente probablement cette espèce plutôt que D. arenicola,
très similaire (F. Rivadavia, 1999, com. pers.).

Drosera montana var. tomentosa
Cultivé par P. Sibille
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Drosera montana
Drosera montana, rossolis à rosette
prostrée propre à l'Amérique du Sud,
comprend de nombreux variants,
distinguables par la nature de la pilosité de
leur hampe et de leurs sépales. Ils forment
une rosette prostrée typique, aux feuilles
oblongues, oblancéolées à étroitement
triangulaires, d'une longueur de 40 mm et
d'une largeur pouvant atteindre 10 mm,
totalement recouvertes de glandes
pédonculées, excepté sur le cinquième de
leur base. La première moitié de l'envers de
la feuille et le dessus du pétiole, sont
couverts d'une pubescence blanche, non
glanduleuse. La stipule est fermement
attachée à la base, avec une courte
extrémité libre divisée en 6 à 10 étroits
segments triangulaires. La hampe, dont
la base présente une courbure
insignifiante, porte un racème unilatéral
d'attrayantes fleurs roses. D'après la
description originelle de St Hilaire (1824), la
hampe présente une pilosité glanduleuse, les sépales sont lancéolés à
oblongs, les trois styles bifurqués pratiquement depuis la base s'épanouissent
à l'apex de chaque segment. Les graines sont ellipsoïdales à ovoïdes. De
nombreuses formes existent dans ce taxon aisément identifiable d'après la
pilosité de la hampe florale (Schlauer, 1996) :
La hampe de Drosera montana var. montana est entièrement couverte d'une
pilosité non glanduleuse.
La hampe de Drosera montana var. tomentosa est glabre à la base, mais
l'apex peut avoir quelques glandes pédonculées. Les sépales sont
glanduleux.
Drosera montana var. schwackei est le variant le plus singulier. Il a une
rosette semi-érigée de feuilles jaune-vert et produit une courte tige, érigée
avec le temps. La hampe présente une courbure plus importante de sa
base que celle des autres variants. Elle est couverte d'une pilosité non
glanduleuse sur la totalité de sa longueur et de glandes pédonculées sur les
sépales et les pédicelles.
Drosera natalensis

Drosera natalensis, partie orientale du Cap,
Afrique du Sud. Cultivé par Th. Carow
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Natif du Sud-Est africain,
Drosera natalensis présente au
moins deux formes, aux feuilles
étroites triangulaires ou
spatulées, ressemblant
superficiellement aux formes de
D. spatulata "Kansaï" et
"Kanto", respectivement. La
forme à feuilles étroites et
triangulaires est la plus
répandue et donne des rosettes
mesurant typiquement 40 mm de large, mais pouvant atteindre plus de
80 mm chez certaines populations. Cette taille accrue étant atteinte en
culture, elle paraît d'origine génétique. Les plantes à feuilles spatulées,
longues de 30 mm, sont plus communes dans la partie orientale du Cap en
Afrique du Sud. Des glandes pédonculées collantes couvrent la moitié de
l'endroit des feuilles alors que l'envers est habituellement totalement
couvert d'une pilosité blanche, dense, presque laineuse, non
glanduleuse. Les petites stipules triangulaires sont divisées en trois segments
triangulaires inégaux, dont les extrémités peuvent encore se diviser. La hampe
présente une base notablement courbe et une couverture modérée de
glandes rouges à courts pédoncules s'étendant aux sépales ovales. Les
trois styles, bifurqués depuis la base, peuvent se diviser à leurs extrémités.
Cette espèce possède des graines caractéristiques, noires, ellipsoïdes à
fusiformes, longues de 0,5 à 0,6 mm pour un diamètre pouvant
atteindre 0,2 mm. Elle semble très polymorphe sur son aire sud-africaine et
justifierait une meilleure étude de la plante dans son biotope.
Drosera neocaledonica

Drosera neocaledonica, dans son biotope.
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Endémique à la Nouvelle Calédonie, au Sud-Ouest de l'Océan Pacifique, D.
neocaledonica est un rossolis aux feuilles particulièrement velues pouvant
atteindre un diamètre de 60 mm. Avec le temps il peut former dans son
biotope, une rosette rameuse au sommet d'une colonne et conserver des
feuilles sur une hauteur de 130 mm, toutefois, en culture, il constitue plus
fréquemment une rosette prostrée au sol. Les étroites feuilles spatulées ont
un pétiole linéaire généralement d'une
longueur de 15 mm et large de 1 mm et un
limbe ovale de 6 mm de long sur 2 mm
de large, couvert de glandes pédonculées
rondes. Une importante pilosité blanche,
non glanduleuse, couvre les deux côtés
du pétiole et l'envers du limbe. La stipule
blanche est inégalement trilobée et non
proéminente au centre de la rosette. La
hampe typiquement unique, émerge
précocement au printemps et atteint une
hauteur de 200 à 300 mm. Sa base est
faiblement incurvée. Sa tige, est
faiblement couverte de poils blancs non glanduleux épars sur ses 20 à
40 premiers mm, laissant brutalement place à un revêtement dense de
glandes pédonculées collantes rouges, qui couvre aussi pédicelles et
bractées. Les fleurs naissent en racème unilatéral. Les sépales sont lancéolés à
oblongs, d'une longueur de 3 mm et présentent une bordure lisse. Ils sont
couverts de glandes rouges à court pédoncule et protègent toujours
intégralement le fruit lors de sa maturation. Les pétales obovales, blancs,
mesurent 10 mm sur 6 mm. L'ovaire, de couleur verte, est surmonté de trois,
plus rarement quatre styles bifurqués depuis pratiquement leur base. Chaque
apex de segment de style est d'autre part divisé en deux ou trois
segments déployés finissant communément en un stigmate velu et bilobé.
Chaque segment des styles est composé de tissu transparent, d'aspect vitreux.
La graine, noire, brillante et ovoïde, longue de 1,0 mm pour un diamètre
maximum de 0,3 mm, s'orne de 10 à 15 rangées d'alvéoles allongées.
Drosera oblanceolata
Drosera oblanceolata est un rossolis endémique de la Chine du Sud-Est,
Hong Kong inclus. Il est très étroitement apparenté à D. spatulata qui pousse
également sur cette aire ; les deux espèces cohabitent parfois (Clarke, 1998).
La description suivante provient des travaux originels de Ruan (1981). Cette
espèce forme une rosette prostrée à semi érigée, d'un diamètre de 90 mm. Les
feuilles sont de longueur variable ; généralement deux longueurs distinctes
dominent. Les plus courtes ont un étroit pétiole de 20 mm de long s'élargissant
graduellement en un limbe obovale de 10 mm de long. Les plus longues ont
un pétiole étroit de 50 mm de long qui s'élargit progressivement en un
limbe oblancéolé de 12 mm de long et 4 mm de large. Les glandes
pédonculées s'étendent depuis le limbe sur seulement une partie du pétiole.
L'envers des feuilles est parsemé de poils blancs, épars, non glanduleux,
principalement concentrés à proximité de la jonction du pétiole et du limbe.
Les étroites stipules triangulaires sont divisées en trois segments inégaux,
eux-mêmes parfois divisés à leur extrémité. La hampe présente une importante
courbure à sa base, et s'élève à une hauteur d'environ 90mm. Les sépales sont
oblongs à lancéolés, souvent irrégulièrement dentelés et à l'apex souvent
obtus. Les pétales obovales et roses peuvent présenter un apex tronqué ou
obtus. Les trois styles, bifurqués pratiquement dès leur base, se divisent en
deux ou trois segments près de l'extrémité. Les graines ellipsoïdes sont
approximativement longues de 0,3 mm et ornées d'environ 8 à 15 rangées
d'alvéoles allongées.
Drosera roraimae

Drosera roraimae
Cultivé par E. Green.
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Cette description de Drosera roraimae, rossolis des hauts plateaux
guyanais, s'appuie sur l'observation de plantes en culture au Cap. Les plantes
forment des rosettes prostrées, larges de 30 mm aux feuilles étroites spatulées.
Le pétiole, étroit, à bords droits, généralement long de 8 mm et large de 1 mm,
est terminé par un limbe ovale de 4 mm de long et 2 mm de large sur lequel les
longs pédoncules glanduleux sont confinés. (Fig. 16). L'endroit du pétiole est
glabre mais l'envers est couvert d'une pubescence éparse, blanche et
non glanduleuse depuis son milieu et s'étendant à l'envers du limbe. L'étroite
stipule triangulaire est divisée en environ cinq étroits segments triangulaires et
reste insignifiant sur les feuilles en croissance.
Les hampes, hautes de 150 à 250 mm,
présentent une courte et faible base courbe
et une couverture éparse de longs poils
blancs, non glanduleux, et une densité
croissante, quoique mineure, de glandes
sessiles à l'approche de l'apex. Les
pédicelles sont très courts et semblent
quasiment inexistants sur les fleurs inférieures
du racème unilatéral. Les sépales sont
lancéolés, avec un contour souvent irrégulier
et une couverture interne de courts
pédoncules glanduleux. Les pétales blancs,
ovales à obovales, ont une longueur de 5 mm,
avec une extrémité obtuse, et virent au rose
lorsque la fleur se ferme. Les trois styles sont
bifurqués pratiquement dès leur base. Chaque
segment de style s'épaissit à l'apex et peut
être légèrement bilobé.
Cette espèce est mieux connue par les étonnantes photographies de la
plante dans son biotope, où elle forme des tiges courtes mais remarquables,
de quelques centimètres de haut (ex : Kondo & Kondo, 1983, p.68). D'après la
description de Maguire & Wurdarck (1957) les graines sont noires,
pratiquement en forme de massue, de 0,8 à 1,0 mm de long, et fortement
marquées par 15 à 20 sillons verticaux, ou plus. Certaines fleurs peuvent
avorter et paraître plus petites que la normale.
Les caractères suivants permettent de distinguer rapidement D. spatulata
des quatorze espèces à rosette décrites ci-dessus : D. affinis, D. aliciae et D.
natalensis ont des graines allongées ; D. brevifolia a un envers foliaire à pilosité
glanduleuse ; D. arenicola, D. esmeraldae, D. kaieteurensis, D. montana et D.
roraimae ont des stipules divisées en au moins 3 étroits segments
triangulaires ; D. burkeana et D. dielsiana ont des hampes modérément à
densément couvertes de glandes rouges pratiquement sessiles ; D.
neocaledonica a un pétiole fortement pileux et des feuilles étroitement
spatulées ; D. capillaris a une hampe glabre et un fruit excédant parfois la
longueur des sépales ; D. oblanceolata a dans sa rosette des feuilles semi
érigées au pétiole étroit et au limbe oblancéolé. Cette grille simpliste peut
constituer un guide utile à la vérification d'un nom avant de se plonger dans le
détail des descriptions données ci-dessus.
Avec le temps des espèces et variants nouveaux de rossolis à rosette
prostrée se trouveront en culture et les descriptions fournies ici pourront se
révéler insuffisantes à leur identification. Idéalement avant toute large diffusion
de telles espèces, des descriptions publiées, des observations de terrain et
des photographies devraient être aisément disponibles.
Conclusion
Dans le meilleur des cas, cet article vous guidera dans la vérification de
l'identité de vos droséras à rosette. Ayez bien à l'esprit que seule la vérification
des caractères chez des plantes adultes vous donnera les meilleures chances
d'identification, mais il sera également possible d'éliminer certaines options par
l'étude de la forme et taille de la graine, la forme des feuilles et la couverture de
leur revers, la forme de la stipule, la surface de la hampe, la longueur du fruit
mature comparée à celle des sépales et la forme des feuilles. Une fois leur
identité vérifiée, il ne vous restera qu'à profiter de la culture de vos plantes.
Remerciements
Beaucoup de personnes m'ont aidé durant le long travail de collecte des
informations nécessaires à cet article. Elles m'ont apporté une aide de diverses
manières, notamment en me montrant leur collection, en me conduisant sur
des stations d'espèces sauvages, en m'envoyant des photographies et
partageant leurs réflexions et observations sur ce passionnant groupe
d'espèces semblables. Je souhaite remercier plus particulièrement Eric Green,
Franck Wolpert, Dot & Marck Cappaert, Pierre Sibille, Ivan Snyder, Stan
Lampard, Thomas Carow, Phil Wilson, Wolfgang Bopp, Serge Lavayssière,
Gerrit Braque, Guy van der Kinderen, Dr Jan Schlauer, Junichi Seno,
Yves-André Utz, Matt Hochberg, Jim Bokowski, Phil Sheridan, Bob McMorris,
Jerry Allmon, Ed Read, Art Terhovanessian, Art North, Leo Song, Fernando
Rivadavia, Bruce Pierson et Bruce Salmon pour leur aide non comptée. Les
directeurs et équipes du Compton herbarium (ville du Cap), du British Museum
(Histoire Naturelle et Herbier de Kew, Londres) et les herbiers références de
Paris, Berlin et New York, sont remerciés pour m'avoir facilité l'accès à leurs
collections et pour les nombreuses heures de stimulantes discussions qu'ils
m'accordèrent.
Références citées
- Bailey, F.M. (1893) «Contribution to the Queensland flora». Queensland
Department of Agriculture, 7, 61-62.
- Clarke, C. (1998) «Postcard from Hong Kong: hunting for Drosera in Hong
Kong», Bulletin of Australian Carnivorous Plant Society, 17, 9-11.
- Exell, A.W., Laundon, J.R. (1956) «New and noteworthy species of Drosera from
Africa and Madagascar».
- Kondo, K. (1971) «A review of Drosera spatulata complex». Journal of Japanese
Bot. 46, 321-326.
- Kondo, K., Kondo, K. (1983) «Carnivorous plants of the world in colour».
Ienohkari Association, Tokyo. 230pp.
- Laundon, J.R. (1959) «Droseraceae in Flora of tropical east Africa».
- Hubbard, C.E. & Milne-Redhead, E. (Eds), «Crown Agent for Overseas
Government and Administration», Londres.
- Maguire, Wurdrack, (1957) «Droseraceae. The botany of the Guyana Highlands
part II», Memoirs of New York Botanical Garden, 331-336.
- Nakamura, T., Ueda, (1991) «Acta Phytotaxonomic et Geobotanica», 42, 136.
- Ruan, Y.-Z. (1981) «On the Chinese species of Drosera L». Acta Phytotaxononica
Sinica, 19, 339-344.
- Saint Hilaire, A. (1824) «Plantes remarquables du Brésil», 253-271.
Schlauer, J. (1996) «A dichotomous key to the genus Drosera L (Droseraceae)».
Carnivorous Plant Newsletter, 25, 67-88.-
- Slack, A. (1980) «Carnivorous Plants». Sydney.
- van Steenis, C.G.G.J. (1953) «Droseraceae in Flora Malesiana». van Steenis,
C.G.G.J. (Ed) Series 1, 377-381
DIONÉE 46 - 2001
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