Notes sur Drosera hamiltonii (Mickaël LEGRAND)
Depuis 4 ans, Drosera hamiltonii fait passer le temps sur une étagère
de ma serre. Dans une position lumineuse mais à l'abri du soleil direct,
il se souvient qu'il est venu de l'extrême Sud-Ouest australien où il
profitait du couvert des herbes, histoire de rester discret - et
d'échapper à Allen Lowrie et à ses devanciers. A ce niveau-là, on ne
peut pas dire qu'il ait réussi; alors, de dépit, il reste discret dans
l'exil et refuse de fleurir. Et il me nargue, alignant feuilles et
racines à bouturer, afin de me démontrer que la floraison est décidément
un bien grand luxe pour assurer sa descendance.
Pourtant, il n'a pas à se plaindre si j'en crois les tortures qu'une
de mes connaissances a infligées à ses plants : relative sécheresse
estivale, incendie de surface, léger gel, tout y est passé (sans pour
autant les faire céder). Mais il reste ingrat et continue à me narguer
comme ses frères narguent d'autres collectionneurs de par le monde.
Néanmoins, le problème est en passe d'être résolu puisque de nouveaux
clones commencent à arriver dans les collections (pour les intéressés,
Lowrie peut en fournir). En théorie, nous pourrons donc avoir dans
quelques années des graines viables; en pratique, il restera à
convaincre les plants de fleurir...
DIONÉE 41 - 1999
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