Observations sur le semis de Drosophyllum lusitanicum.

(Olivier License)


Après avoir essayé diverses méthodes pour obtenir une bonne germination de Drosophyllum lusitanicum, telles qu'entailler la cuticule de la graine au niveau de son renflement, ou laisser tremper la semence dans de l'eau avec des hormones pendant plusieurs jours..., moyens qui s'avèrent tous plus ou moins efficaces mais sans grande satisfaction, j'ai trouvé un système très simple qui permet d'avoir 80 à 90% de chances selon la fraîcheur des graines, de voir apparaître les premières plantules au bout d'une semaine minimum.

Il suffit tout simplement d'ébouillanter les graines, comme pour Byblis gigantea, et de les laisser dans le récipient qui servit à cette opération, jusqu'à ce qu'elles soient au fond.

Cette méthode permet de ramollir la cuticule épaisse des graines afin de pouvoir les réhydrater, sans avoir besoin d'entailler cette cuticule. D'où, moins de risques de moisissure de la semence, et plus de chances d'obtenir une grosse et saine plantule qui puise dans toutes les réserves de ses cotylédons et non pas dans une quantité réduite par l'entaille.

Une fois les graines au fond du récipient, signe de leur réhydratation, il ne reste plus qu'à les semer dans un compost bien drainant, en les enfonçant sous 0,5 à 1cm de substrat, dans le pot définitif, car la plante développe très vite un très long système racinaire.

Cette opération doit s'effectuer à la fin de l'été-début de l'automne, saison durant laquelle la plante est en pleine croissance (ceci étant dû au fait que c'est une espèce de climat méditerranéen).

Le compost devra alors être maintenu bien humide.

J'ai d'ailleurs été surpris de voir que Drosophyllum lusitanicum demande en cette saison un substrat très humide en profondeur (mais sec en surface), et qu'un substrat trop sec entraîne une déshydratation de la plante.

L'été le compost devra rester légèrement humide dans le fond du pot de sorte que la plante ne se déshydrate pas.

Il ne reste plus qu'à cultiver. Chose facile en théorie, mais qui ne l'est pas en pratique ! Pour cela il n'est pas de méthode universelle qui marche à 100%. Chaque amateur devra tenir compte de son climat, exposition.

J'espère que cette astuce aidera les amateurs qui n'y avaient pas pensé, et donc l'introduction de cette superbe plante dans les cultures.




DIONÉE 37 - 1997