Observations sur le semis de Drosophyllum lusitanicum. (Olivier License)
Il suffit tout simplement d'ébouillanter les graines, comme pour Byblis
gigantea, et de les laisser dans le récipient qui servit à cette opération,
jusqu'à ce qu'elles soient au fond.
Cette méthode permet de ramollir la cuticule épaisse des graines afin de
pouvoir les réhydrater, sans avoir besoin d'entailler cette cuticule. D'où,
moins de risques de moisissure de la semence, et plus de chances d'obtenir
une grosse et saine plantule qui puise dans toutes les réserves de ses
cotylédons et non pas dans une quantité réduite par l'entaille.
Une fois les graines au fond du récipient, signe de leur réhydratation,
il ne reste plus qu'à les semer dans un compost bien drainant, en les
enfonçant sous 0,5 à 1cm de substrat, dans le pot définitif, car la plante
développe très vite un très long système racinaire.
Cette opération doit s'effectuer à la fin de l'été-début de l'automne,
saison durant laquelle la plante est en pleine croissance (ceci étant dû au
fait que c'est une espèce de climat méditerranéen).
Le compost devra alors être maintenu bien humide.
J'ai d'ailleurs été surpris de voir que Drosophyllum lusitanicum demande
en cette saison un substrat très humide en profondeur (mais sec en surface),
et qu'un substrat trop sec entraîne une déshydratation de la plante.
L'été le compost devra rester légèrement humide dans le fond du pot de
sorte que la plante ne se déshydrate pas.
Il ne reste plus qu'à cultiver. Chose facile en théorie, mais qui ne
l'est pas en pratique ! Pour cela il n'est pas de méthode universelle qui
marche à 100%. Chaque amateur devra tenir compte de son climat, exposition.
J'espère que cette astuce aidera les amateurs qui n'y avaient pas pensé,
et donc l'introduction de cette superbe plante dans les cultures.
DIONÉE 37 - 1997
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