FORMIDABLE (J.L. Lambert)
Notre jeune association est, je pense, sur la voie d'une progression au niveau des
membres, à en juger par les listes des membres.
Qu'en est-il au niveau du but de cette même association, à savoir les plantes dites
"carnivores" ?. Là, aucun moyen concret de vérifier si l'association a un rôle
pédogogique d'accompagnement dans la culture et le respect de la nomenclature
et, le plus important, du potentiel génétique de base des espèces, tous genres
confondus. Je pense que nous devrions tous créer une section de maintenance
des espèces types de base pouvant, par croisement, former des hybrides qui, je le
sais, existent déjà dans la nature où des espèces compatibles fleurissent de
concert.
Il serait décevant de ne plus avoir les espèces de base "les types" pour les cultiver
et obtenir des semences pures de ces espèces afin, dans un premier temps,
d'éviter les collectes sauvages ou des voyages très hasardeux pour trouver ou
retrouver ces types. Ce matériel végétal et génétique donc nous le possédons. Je
vous pose la question: Que faisons nous ? Consommer ou gérer ce potentiel ?
Du reste, il en va de même pour les hybrides fixés et autres obtentions en voie de
fixation. Le végétal est assez malléable (travaillable, améliorable dans des buts
divers: esthétique, résistance et la mode).
Surtout chers collègues et chères collègues, vérifiez bien autour de vous. Des
espèces très courantes du genre végétal ne sont plus disponibles. Pourquoi ? Ma
réponse est simple: chacun, durant sa vie, évolue en tous sens surtout en
fonction de la mode, I'air du temps, la chasse à la rareté, le mercantilisme ou, plus
louable, la progression dans la connaissance des cultures et l'évolution des
espèces que chacun cultive, Drosera, Nepenthes, autres plantes rustiques ou
plantes tropicales rares.
Mais attention : Où et qui s'occupe des types et de la systématique de base
étiquetage réel et correct ? Réponse éternelle: "Les spécialistes". Les spécialistes,
ce sont vous tous collèques; ménager ou dialoguer sur le fait de conservatoire. Ce
qui est en vogue ce jour, qu'en sera-t-il demain ? Vos enfants aimeront ou
réclameront peut-être qui sait dans trois ou vingt ans la petite plante qui vous a
émerveillé(e), celle qui a émis le déclic pour les plantes que nous cultivons au sein
de notre association et à votre niveau intime. Qui pourra leur passer les plantules,
les graines, les boutures et éventuellement les nouveaux modes de culture, les
évolutions et les écrits sur cette espéce précise ?
Il n'y a pas de conclusion à tirer sur ces faits patents. J'en veux pour preuve le
fait que, même les professionnels de l'Horticulture sont tous confrontés à ce
problème de culture de pieds mères authentificus et que trés peu disposent de
ressources génétiques anciennes ou de types purs.
Cet articie n'est pas une bouteille à la mer mais une alarme.
ASSOCIATION de consommateurs ou gestionnaire de notre passion. Ces erreurs
sont connues dans d'autres secteurs de la flore cultivée. Avons-nous le même
avenir ? Iibre à nous tous collègues d'en décider ! Pour les sceptiques
pathologiques, il serait souhaitable qu'ils prennent connaissance des conventions
de Washington et visitent les "carrés" de pieds mère; ils seront édifiés.
Amicalement.
DIONÉE 26 - 1992
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