Le nom vient du latin "subula" qui signifie alêne (1).
Alêne se rapportant à l'aspect de l'éperon.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE
Amérique du Nord et du Sud, Afrique tropicale, Afrique du Sud, Madagascar,
Inde, Thaïlande, Malaisie, Bornéo, Australie et Portugal (où elle a pu être
introduite).
Aux USA, on trouve U. Subulata de la Nouvelle-Ecosse jusqu'aux plaines côtières
du sud-est.
DESCRIPTION
U. Subulata est une petite plante herbacée annuelle, difficile à repérer lorsqu'elle
n'est pas en fleur.
Les feuilles à nervure centrale unique sont, pour les plus grandes, longues de
20 mm et larges de 1 mm.
Les pièges portés par les feuilles et par les stolons ont une taille de 0,2 à 0,7 mm.
L'observation d'une utricule au microscope nous révèle l'existence de deux appendices
ramifiées situées de chaque côté de l'orifice.
La floraison s'effectue durant les périodes sèches de l'année.
Les hampes florales, d'un violet presque noir, sont de la taille d'un cheveu : 0,3 à
0,6 mm de diamètre et de 2 à 50 cm de haut. De loin, les fleurs semblent flotter
dans l'air. La tige, glabre, porte des écailles plus fines que les bactées
(1 à 2 mm). Les fleurs, d'environ 8 à 10 mm de long, sont au nombre de 1 à 25.
Portées par un pédoncule de 0,2 à 1 cm de long, elles sont d'un jaune brillant
avec un palais jaune orangé. La lèvre inférieure est environ trois fois plus longue
et cinq fois plus large que la lèvre supérieure. L'éperon à plat est pressé contre
le dos de la lèvre inférieure.
Les fleurs précoces peuvent être cleistogames (2), elles sont de couleur blanchâtre,
jaune pâle, voire rougeâtre.
Lors de la fructification, les capsules ont une taille de 1 à 1,5 mm de diamètre.
Les graines ressemblent à des ballons de rugby microscopiques d'environ 0,2 mm
de long.
HABITAT
La plante affectionne les sols sableux et marécageux (fossés, bords de mares),
ainsi que les rochers humides. On rencontre cette Utriculaire du niveau de la mer
à 2 600 m d'altitude.
CULTURE
Selon A. Slack
COMMENTAIRES :
J'ai rencontré cette utriculaire en Caroline du Nord durant le mois de juillet où elle
fleurit de mai à novembre. Elle poussait en plein soleil, sur du sable fin et
humide, près d'une fosse d'irrigation. La végétation environnante présentait les
cicatrices d'un récent incendie. Avec elle, poussaient de nombreux Drosera
(D. Capillaris, D. Intermedia et peut-être D. brevifolia). Le pédoncule portant les
fleurs est vraiment très fin, ce qui pose bien des problèmes en photo rapprochée ...
REFERENCES :
Cleistogame : Se dit d'une fleur qui ne saurait se soustraire à
l'autofécondation. Ses pièces femelles ne peuvent donc que recevoir son propre pollen.
DIONÉE 21 - 1990
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