Observations... / ... procédés de culture
De vos premières réponses au sondage nous extrayons ces remarques
suscitées par la quatrième question.
- Fabien ZUNINO a observé des feuilles bifides chez Drosera capensis
ainsi qu'une rosette de feuilles sur une hampe florale de Drosera
curviscapa en culture in-vitro.
- La formation d'un "bébé" Dionée sur la hampe florale à côté des
fleurs nous est signalée également.
Dans son ouvrage sur )es C.P. des U.S.A. et du Canada, Donald
Schnell cite ce cas de multiplication végétative (apomixis)
pouvant se produire chez Dionaea et Drosera intermedia.
Un auteur anglais a constaté que la formation de cette plantule
sur la hampe florale contrariait le développement normal des
fleurs. La hampe florale ayant noirci, la jeune plante déjà munie
de pièges minuscules fut délicatement prélevée et plantée (C,P,N,
bulletin de l'International C,P, Society, mars 1989)
- Philippe GANAYE constate dans ses cultures une plus grande
tolérance aux températures extrêmes et à la composition des sols
qu'annoncé dans les livres.
Nous pensons que d'autres adhérents ont le même point de vue et
nous attendons des observations.
- Bruno BOFF élève depuis deux ans un Sarracenia flava dans un
massif de terre de bruyère parmi des rhododendrons et les fougères.
- Philippe KOZLOWSKI trouve que les droséras formant des hibernacles
sont difficiles à conserver en hiver car très sensibles a la
pourriture.
"J'ai néanmoins trouvé la solution qui consiste à déterrer (au
pinceau) l'hibernacle dès qu'il se forme de façon à ce que les racines
affleurent en surface (méthode valable pour tous droséras du nord ); ne
pas hésiter à bien dégager les bourgeons dormants de Drosera
filiformis qui s'enfoncent à deux centimètres dans la tourbe sinon
ceux-ci étant assez cotonneux auront tendance à absorber l'humidité de
la tourbe et moisir. L'arrosage se fait par trempage du fond du pot.
Bien entendu je fais attention à ne jamais mouiller les bourgeons que
je traite en plus avec un fongicide. Je rajoute le mélange tourbe et
sable petit à petit lorsque la plante reprend sa croissance au
printemps.
J'ai aussi eu des problèmes avec des rosettes de droséras sans
repos végétatif qui avaient tendance à moisir. Donc je les garde à
16-20 degrés. J'arrose par trempage du fond du pot 4 secondes tous les
3,4 ou 5 jours selon l'ensoleillement. Ainsi la surface du compost est
toujours sèche. Je n'ai pratiquement pas perdu de rosettes.
Je connais d'autre part un problème peut-être typique aux régions
méditerranéennes avec mes droséras à hibernacles qui forment leurs
bourgeons d'hiver en septembre et qui ont tendance à se dérouler puis
mourir. Et ceci en novembre parce que la température est trop douce
malgré une exposition nord, à I'ombre (température au-dessus de 10
degrés la nuit et plus encore le jour). Quelqu'un a-t-il la solution
au probléme ?"
Sur ce point encore, à vos stylos!
Le réfrigérateur n'est-il pas un auxiliaire précieux ?
- Un adhérent place ses boutures de Dionée dans des boites de
Pétri, sur fond de coton et avec de l'eau de Volvic.
Veut-il nous rappeler son nom et nous dire le résultat de cette
expérience ?
- Denis JOANNES élève des Dionées depuis l'été dernier.
"J'ai fait une observation étonnante concernant un pied de Dionée
acheté adulte. La plante a passé tout l'été en plein soleil avec un
régime d'insectes de choix puisque constitué de guêpes qui avaient
comme point d'eau la coupelle de la Dionée. J'ai constaté en fin
septembre l'apparition d'un bouton floral que j'ai laissé pousser.
Après pollinisation artificielle, j'ai récolté plus d'une trentaine de
graines début janvier.
Afin d'accélérer l'opération,ceci avant que la plante n'entame sa
période de repos,je l'ai soumise à un traitement lumineux accru grâce
à une lampe de100W (les plantes absorbent également dans le jaune)
Je compte faire germer les graines début avril en tentant la
stratification de la moitié d'entre elles afin de voir les
conséquences sur la germination."