A la recherche de Drosera regia (Russ HAWKINS)
Un matin de début mars 1989, Eric GREEN, Gunther EITZ, Thomas
CAROW et moi-même partions à la découverte de D. regia sur des
indications que nous avait données un autre amateur de plantes
carnivores
A partir de la ville du Cap, il nous fallut une heure et demie de
route pour atteindre le point de départ de notre recherche. Nous nous
engageâmes à pied sur la rive droite d'une rivière; le sol en cet
endroit était très sec à l'exception des berges au fond de la vallée.
La végétation de Cape Fynbos se compose d'herbes, de petits arbustes,
de protées etc... pour l'essentiel rien n'excédant une brousse de
taille moyenne. Nous suivîmes le sentier montant peu à peu, et
rencontrâmes soudainement un petit ruisseau avec quelques Drosera
capensis poussant aussi bien sur les berges que dans l'eau. Nous
poursuivîmes notre chemin pendant une heure et demie environ et
atteignîmes le troisième ruisseau.
Mettant nos sacs à terre nous repartîmes en montant depuis le sentier
à travers les "fynbos". Eric GREEN découvrit le premier Drosera
regia , une petite plante de 10 à 15 centimètres,et nous affirma que
nous étions au bon endroit !! Cherchant en ordre dispersé, nous
trouvâmes de plus en plus de plantes, certaines dépassant 30
centimètres. Elles poussaient en milieu très humide, dans une zone où
l'eau est en permanence près de la surface du sol ou au-dessus. Il
était très difficile de voir les plantes car, pour la plupart, elles
se trouvaient dans l'herbe, ne laissant dépasser que l'extrémité de
leurs feuilles. Le sol était sableux et caillouteux. Il n'y avait que
peu de petites plantes, la plupart étant adultes et bien développées.
Quelques D. regia poussaient dans un endroit plus élevé que la zone
humide et, là, elles se trouvaient dans un site très sec. Certaines
plantes étaient en fleur alors que d'autres avaient déjà formé leurs
graines. Nous nous accordâmes un petit moment de repos, et ayant
recueilli un peu de graines, nous prîmes le chemin de retour. Cette
sortie sur le terrain valait la peine. Elle m'a permis de voir la
"plante reine" dans son domaine naturel.
DIONÉE 17 - 1989
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