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Nouvelle vie pour un Drosera (Frère ROY)
Ce fut un fâcheux moment quand je constatai qu'avait gelé le Drosera
capensis qui s'était si bien porté l'an dernier et passait, selon moi,
l'hiver sans encombre à l'état de repos. Le thermomètre à maxima/minima
affirmait clairement que la température présente était de - 5° et que
l'"abîme" de -18° avait été "sondé".
Déracinant le drosera en vue de récupérer le précieux mélange de
sphagnum, je remarquai qu'une petite partie de l'axe radiculaire
principal avait quelque peu meilleur aspect que le reste. Il me
revint en mémoire que, l'an dernier, une nouvelle méthode de
multiplication de la Dionée avait été utilisée avec succès; je
pensai que cela valait la peine de la tenter dans cette circonstance.
Ce procédé n'est pas mon invention; il est cité dans le livre de
Donald E. Schnell (1). Tout ce que j'aimerais ajouter est qu'il
marche de façon stupéfiante.
Voici comment opérer : Prenez un petit bac à semis en plastique et
emplissez-le largement de sphagnum, la mousse formant un monticule
plus élévé que le bord. Placez un petit segment de racine, nettement
sectionné, sur le sommet de la butte (2) et recouvrez-le d'un morceau
d'étamine à beurre ou de gaze chirurgicale fixé avec du ruban élastique
autour du bac.
La place idéale pour installer celui-ci est une mini-serre car la
chaleur et une forte hygrométrie sont maintenant essentielles mais
on peut tout aussi bien le mettre à l'intérieur d'un sac en plastique
dans un endroit chauffé.
DIONÉE 5 - 1985
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Revenons au Drosera capensis; à mon étonnement et ma joie, après
une quinzaine de jours, je vis que deux plantules poussaient à
travers la gaze et maintenant, un mois plus tard, elles sont longues
de 2 cm avec trois autres pousses très franches. Un contraste frappant
avec les graines de la même plante semées un mois auparavant et dont
les germes nécessitent encore l'emploi d'un instrument d'optique assez
puissant pour les identifier.
